Le début du scoutisme
Baden Powell organisa son 1er camp scout en 1907, pour y tester ses idées d’éducation par le jeu, l’autonomie et la confiance en soit. Après le succès de ce camp, Baden powell se mit à écrire un livre pour les jeunes, pour y consigner ses idées : « scouting for boys ». Ce livre eut un immense succès et fut traduit en plusieurs langues. Des groupes se créaient partout en Angleterre. En 1909 pour le 1er rassemblement scout, il y eut 11 000 scouts à Londres.
Dans le même temps, en France, le scoutisme commenca à se diffuser malgré l’opposition de l’église au départ. En 1911 furent crée les 1er unités aux Eclaireurs de France (aconfessionel) et aux Eclaireurs Unionistes de France (protestant). Ce n’est qu’en 1916 que fut fondée la 1er unité catholique, par l’abbé Cornette, à Paris, les entraineurs de St Honoré d’Eylau.
Face à la demande, l’église devient de moins en moins hostile, et en 1920 furent fondé les Scouts de France, mouvement catholique pour regrouper les unités catholiques à travers France. En 1927 le scoutisme arriva à Pau.
Durant la 2nde guerre mondiale, le scoutisme fut interdit de 1940 à 1944. Cependant, les troupes continuèrent souvent leurs activités, clandestinement. Lors de la St George de 1945, 40 000 scouts défilèrent à Paris.
Qui sont les Scouts Unitaires de France ?
Les Scouts Unitaires de France sont une association de scoutisme catholique créée en 1971, de type loi 1901.
Cette association est :
- agréée par le ministère de la jeunesse et des sports (1974) ;
- reconnue d’utilité publique (1983) ;
- agréée par le ministère de l’environnement (1986).
Les SUF sont ainsi une des 9 associations de scoutisme reconnue par l’Etat. Les effectifs de l’association sont de 32 600 membres en 2021 répartis en 228 groupes.
Le mouvement a eu cinquante ans en 2021 mais la fête a été reportée à la Pentecôte 2022 au château de Chambord – un rassemblement de l’ensemble des SUF sur trois jours.
Histoire des SUF
A partir de 1964, les scouts de France ont mis en place la réforme pionnier-ranger afin de scinder la tranche d’âge (12-17 ans) en deux tranches d’âges où les préoccupations semblent semblables (11-14 ans et 15-17 ans). Cette réforme conduit à délaisser le rôle de chef de patrouille et minimiser l’autonomie des patrouilles. Par ailleurs, les scouts de France connaissent différentes crises : refus de l’autorité, prise de position lors de la guerre d’Algérie, réforme pionnier-ranger mal acceptée… Pendant cette période, les événements de mai 68 secouent la France. La période n’est pas propice à un dialogue calme et détaché entre les tenants de la méthode unitaire et ceux de la réforme aux Scouts de France. Progressivement, les troupes restées unitaires sont poussées à appliquer la réforme : plus de journal de branche, plus de formation, marginalisation des troupes. En réaction ces troupes éditent leur propre journal (Raid).
En novembre 1970, la nomination de Emile-Xavier Visseaux, opposé à la coexistence des deux pédagogies au sein des Scouts de France, poussent les troupes unitaires à trouver une solution. Le 13 février 1971, 55 chefs, représentant une vingtaine de groupes, fondent les Scouts Unitaires de France pour continuer le scoutisme selon la pédagogie unitaire.
La pédagogie SUF *
* voir aussi dans la description de chaque unité
La pédagogie scoute repose sur 5 axes :
Le jeu
De 8 à 17 ans, l’enfant comme l’adolescent ont besoin du jeu pour grandir dans un univers à leur mesure. Le jeu est l’activité naturelle de l’enfant qui, par lui, expérimente et découvre le monde. Jouer, pour un enfant, n’est jamais une activité futile. C’est un comportement aussi naturel que peut l’être la respiration. En jouant, on s’amuse, on se fait des amis, on apprend des règles, on se projette dans un monde imaginaire, on rêve, on se passionne, on apprend, on progresse, en un mot : on grandit.
Le cadre : la nature
Chaque garçon et chaque fille est accueilli avec sa vocation particulière. La pédagogie S.U.F. vise à faire fructifier les dons reçus par chacun. La nature est le lieu par excellence de cet épanouissement. L’enfant ou le jeune peut se mesurer à une réalité extérieure qui lui apprend à ne pas se payer de mots : la pluie, ça mouille et la tente prend l’eau si elle est montée de travers ! La nature réclame un effort d’apprivoisement. Elle éveille chacun à un rythme progressif. Elle offre un cadre d’émerveillement et de dépassement de soi.
La progression
Les SUF privilégient la personne au groupe. Ils ont la passion de faire grandir Paul, Marion, Ségolène ou François pour qu’il ou elle devienne toujours plus Paul, Marion, Ségolène ou François. Dans chaque unité, le chef ou la cheftaine applique une pédagogie de l’effort et du savoir faire en veillant à ce qu’elle soit la plus personnalisée possible. Et c’est la petite Jeannette ou le jeune Eclaireur qui s’engage personnellement par sa Promesse : chacun est acteur de sa propre progression.
Le système des patrouilles
Le génie de la méthode scoute est de réunir dans la même patrouille (la même équipe pour les Guides) des garçons (ou des filles) de 12 à 17 ans. Les aînés sont amenés à dépasser les difficultés de leur âge pour s’occuper des plus jeunes. Ils sont poussés à la qualité, à l’exigence vis à vis d’eux-mêmes parce que les plus jeunes les regardent comme des grands pleins de savoir, de compétence et de maturité. Quant aux plus jeunes, ils sont appelés à grandir par l’exemple de ces grands frères ou de ces grandes sœurs qui les initient petit à petit à l’art de devenir des hommes ou des femmes debout.
La spiritualité
La foi chrétienne embrasse tous les instants de la vie scoute : le goûter et le jeu, la randonnée et le service. La progression spirituelle s’exerce dans chaque activité, considérée à la lumière de la grâce. La vie en équipe invite à l’attention aux autres, à la prévenance, au service, à l’accueil, à l’ouverture, c’est à dire à vivre l’Evangile naturellement et spontanément. A chaque âge, à chaque instant, pour chaque enfant, la vie scoute propose une rencontre avec le Christ.
Source : site des S.U.F – La méthode scoute
Les tranches d'âge
Les SUF ont des groupes mixtes mais des unités homogènes. Les garçons et les filles sont éduqués séparément.
Entre 8 et 12 ans
Les garçons sont des louveteaux, regroupés par 6 dans une sizaine. L’ensemble des sizaines compose la meute. Pour les filles, elles sont des jeannettes, regroupées elles aussi en sizaine dans une ronde. Les activités sont adaptés aux garçons et aux filles, et passe en grande partie par le jeu.
Entre 12 et 17 ans
Les garçons sont des éclaireurs, regroupés par 8 en patrouille. L’ensemble des patrouilles compose la troupe. Quant aux filles, elles sont des guides. Elles se regroupent par 8 en équipe pour composer la compagnie. Le projet d’année vise à développer l’esprit sportif, la cohésion, l’autonomie et la prise de responsabilité.
Entre 17 et 25 ans
Les garçons sont des routiers tandis que les filles sont des guides-aînées. L’ensemble des routiers compose le clan tandis que les guides-aînées composent le feu. L’accent est porté sur la spiritualité, l’aventure et le service. Les routiers et guides-aînées peuvent aussi être chefs et cheftaines en même temps. En effet, les chefs et cheftaines sont intégrés au clan et au feu pour qu’ils vivent des activités entre jeunes adultes.